Nous étions ce soir-là sous un chêne superbe
Un chêne qui n'était peut-être qu'un tilleul
Et j'avais pour me mettre à vos genoux dans l'herbe
Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul
Blonde comme on ne l'est que dans les magazines
Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot
Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines
Un bouvreuil qui n'était peut-être qu'un linot
Un orchestre lointain arrivait en andante
Andante qui n'était peut-être qu'un flonflon
Et le grand geste vert d'une branche pendante
Semblait dans l'air du soir jouer du violon
Tout le ciel n'était plus qu'une large chamarre
Et l'on voyait au loin, dans l'eau claire d'un étang
D'un étang qui n'était peut-être qu'une mare
Des reflets d'arbre lourd descendant tremblotant
Et tandis qu'un espoir ouvrait en moi des ailes
Un espoir qui n'était peut-être qu'un désir
Votre balancement m'éventait de dentelles
Que mes doigts au passage essayaient de saisir
Votre chapeau de paille agitait sa guirlande
Et votre col d'un point de Gènes merveilleux
De Gênes qui n'était peut-être que d'Irlande
Se soulevait parfois jusqu'à voiler vos yeux
Or comme un gros pâté sur la marge d'un texte
Tomba sur votre robe un insecte et la peur
Une peur qui n'était peut-être qu'un prétexte
Vous serra contre moi, cher insecte grimpeur
L'ombre nous fit glisser aux pires confidences
Et dans votre grand œil plus tendre et plus hagard
J'apercevais une âme aux profondes nuances
Une âme qui n'était peut-être qu'un regard
Souvenir Vague Ou Les Parenthèses Paroles effectuées par Julos Beaucarne sont la propriété et le copyright des auteurs, artistes et labels. Vous devriez noter que les paroles de Souvenir Vague Ou Les Parenthèses effectuées par Julos Beaucarne ne sont fournies qu'à des fins éducatives et si vous aimez la chanson, vous devriez acheter le CD sur le site officiel de l'auteur