Au numéro cent trois, la concierge a donné
Deux ou trois Juifs tremblants
En disant "Par ici, messieurs, c'est au premier"
Elle a mis leur piano dans son salon obscur
Et le piano est mort, c'était il y a longtemps
Aujourd'hui les volets sont clos d'un peu de lierre
Faut-il imaginer ce qu'on aurait pu faire ?
Faut-il souffrir de tout ce qu'on n'a pas vécu ?
Au numéro cent trente est tombé un vieillard
C'était un mercredi
Samedi on a suivi un joli corbillard
On a marché longtemps, jusqu'au prochain dimanche
Et comme c'était dimanche tout le chagrin est mort
Aujourd'hui la tristesse rêve de revanche
Elle s'attaque aux printemps, elle résiste aux dimanches
Faut-il mourir de tout ce qu'on ne vivra plus ?
Au numéro sans toi un architecte fou à l’œil plus ou moins noir
Mesure l'angle exact des rayons du soleil
Pour que le soleil tombe au fond des oubliettes
Quand ton absence rit vers les cinq heures du soir
Chez moi il n'y a plus de toi ni de lumière
Le vieux fou est tombé un peu plus bas que terre
Faut-il sourire de tout ce qu'on est devenu ?
Au numéro cent trois
La concierge a sonné
C'était un mercredi
Vers les cinq heures du soir
Au Numéro 103 Paroles effectuées par Serge Reggiani sont la propriété et le copyright des auteurs, artistes et labels. Vous devriez noter que les paroles de Au Numéro 103 effectuées par Serge Reggiani ne sont fournies qu'à des fins éducatives et si vous aimez la chanson, vous devriez acheter le CD sur le site officiel de l'auteur